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"TEXACO" de Patrick Chamoiseau (Folio)
Prix Goncourt 1992
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Quatrième de couverture :
"Une vieille femme câpresse, très grande, très maigre avec un visage grave, solennel, et des yeux immobiles. Je n'avais jamais perçu autant d'autorité profonde irradier de quelqu'un... Elle mélangeait le créole et le français, le mot vulgaire, le mot préiceux, le mot oublié, le mot nouveau..." Et c'est ainsi que Marie-Sophie Laborieux raconte à l'auteur plus de cent cinquante ans d'histoire, d'épopée de la Martinique, depuis les sombres plantations esclavagistes jusqu'au drame contemporain de la conquête des villes. D'abord, les amours d'Esternome, "le nègre-chien" affranchi, avec la volage Ninon qui périt grillée dans l'explosion de la Montagne Pelée, puis avec Idoménée l'aveugle aux larmes de lumière, qui sera la mère de Marie-Sophie. Dans les temps modernes, Marie-Sophie erre d'un maître à l'autre au gré de mille et un "job" qui l'initient à l'implacable univers urbain. Ses amours sont sans lendemain. Devenue l'âme du quartier Texaco, elle mène la révolte contre les mulâtres de la ville, contre les békès qui veulent s'approprier les terres, contre les programmes de développement qui font le temps-béton. C'est cette femme de combat que le Christ (un urbaniste chargé de raser le quartier Texaco) affrontera lors d'une ultime bataille où les forces de la Parole resteront la seule arme. Patrick Chamoiseau a sans doute écrit, avec Texaco, le grand livre de l'espérance de l'amerture du peuple antillais, depuis l'horreur des chaînes jusqu'au mensonge de la politique de développement moderne. Il brosse les scènes de la vie quotidienne, les moments historiques, les fables créoles, les poèmes incantatoires, les rêves, les récits satiriques. Monde en ébullition où la souffrance et la joie semblent naître au même instant.
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Un extrait de "Texaco" lu par la journaliste Audrey Pulvar est une pure merveille ! - "Ca peut pas faire de mal" - Guillaume Gallienne sur France Inter (émission diffusée le 19 mars et le 11 août 2011
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