- Un style accablant de superficialité lorsqu'elle raconte le présent de son héroïne. C'est surprenant, parfois même agaçant, mais ce jeu de style exprime d'autant mieux la banalité et l'inconsistance de la vie de Sabine.
- Puis, le style s'anime, à mesure que la mémoire de Sabine revient. Le texte gagne en profondeur et bouleverse de justesse lorsque l'héroïne évoque son adolescence et l'adolescence en général.
Ce livre décrit avec beaucoup de pudeur, mais aussi une exactitude implacable, le long cheminement de cette maladie-dont-il-ne-faut-pas-dire-le-nom, la dépression, et qu'il est de bon ton d'appeler un "burn-out", ses manifestations, ses conséquences (l'alcoolisme par exemple), ses implications, les souffrances terribles qu'elle inflige, les préjugés, le regard impitoyable des autres..., jusqu'à la nécessité de trouver l'élément déclencheur, la volonté de braver sa peur et de faire face aux événements refoulés, la force d'admettre les faits..., pour enfin entamer une reconstruction.
Simone Van der Vlugt a été professeur et auteur de livres "jeunesse", et cela transpire dans son texte. Sa façon de dépeindre avec une telle exactitude l'enfance et l'adolescence qui façonnent les adultes que nous sommes tous aujourd'hui donne des frissons.
Ce livre se lit d'une traite. C'est un très agréable moment de lecture qu'il me semble bon de s'accorder...
Moka
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