mercredi 6 octobre 2010

PARLE-LEUR DE BATAILLES, DE ROIS et D'ELEPHANTS, de Mathias Enard (Actes Sud)

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Mathias Enard : Né en 1972 à Niort, Mathias Enard a étudié le persan et l'arabe à l'Institut des Langues Orientales. Il a ensuite passé un doctorat au CNRS dans la section monde iranien, et effectué de longs séjours d'études au Moyen-Orient (Iran, Liban, Egypte...).
Après cette carrière, il se consacre entièrement à l'écriture. Il a d'abord été publié en Espagne, où il vit depuis 2000. Son premier roman, La perfection du tir, paraît en 2003, chez Actes Sud, et reçoit deux récompenses : le Prix des Cinq Continents de la Francophonie et le Prix Edmée de la Rochefoucauld.
Il a ensuite publié un autre roman chez Actes Sud, Remonter l'Orénoque, en 2005, puis Bréviaires des artificiers, chez Verticales en 2007.
Mathias Enard anime plusieurs revues culturelles, et participe notamment au comité de rédaction de la revue Inculte à Paris.
Pensionnaire de la Villa Médicis en 2005 - 2006, il enseigne aujourd'hui l'arabe à l'Université de Barcelone.
Dans le cadre de la Rentrée Littéraire 2008, il publie un nouveau roman, Zone, pour lequel il reçoit le Prix Décembre et le Prix du Livre Inter 2009.
Son roman, Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants (Actes Sud, 2010), est retenu dans la première sélection du Prix Goncourt. (cf livres.fluctuat.net)
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L'histoire : En 1506, Michelangelo Buonarroti, lassé des promesses de paiement non honorées du Pape Jules II, accepte l'invitation du Sultan Bayezid et quitte Rome pour Constantinople où il est chargé de projeter, dessiner et débuter le chantier d'un pont entre Constantinople et Péra, faubourg septentrional.
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Mon avis : A-t-on le droit de ne pas aimer un livre pour lequel, unanimement, lecteurs professionnels ou non sont dithyrambiques et saluent le talent poétique de l'auteur ?
Ce livre, Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, au titre magnifique, mots empruntés à Kipling, réunit tous les ingrédients pour une très belle oeuvre : l'originalité du sujet, l'Histoire (nous sommes en 1506), Rome, Constantinople, la mégalomanie des puissants, papes, sultans, vizirs, Michel Ange, Léonard de Vinci, Bramante, Raphaël, des personnages secondaires entre sensualité et cruauté, des lieux grandioses, l'exotisme, les étoffes, les épices, les parfums, construit comme un conte, voire un poème, une très belle écriture...
Mais voilà... l'émotion n'est pas passée par moi... Je n'ai pas vibré... Le texte est froid, comme si l'auteur s'était imposé de ne laisser transparaître aucun de ses sentiments, ni par les mots, ni par les images, ni par l'histoire... C'est une énorme frustration... qui ne semble toucher que moi car je n'ai trouvé aucune (vraiment aucune !) critique négative de cet ouvrage.

Moka

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