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Amélie Nothomb : Née le 13 août 1967 à Kobe, au Japon, Amélie Nothomb publie son premier roman, Hygiène de l'assassin, en 1992, unanimement salué par la critique et le public. Depuis, elle a publié dix-neuf romans (sur soixante-neuf écrits), dont Stupeur et tremblements (Grand Prix du Roman de l'Académie Française 1999) ou encore Ni d'Eve ni d'Adam (Prix de Flore 2007). (magazine Lire septembre 2010)
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L'histoire : Il s'agit d'une correspondance imaginaire, de décembre 2008 à mars 2010, entre l'écrivain Amélie Nothomb et Melvin Mapple, un soldat de l'armée américaine stationné à Bagdad en Irak. Un peu méprisante à l'égard de ce soldat à la réception de son premier courrier, l'écrivain Amélie Nothomb va petit à petit se laisser prendre au jeu de cette relation épistolaire atypique. D'abord avec humour et légèreté, non sans une pointe d'orgueil d'être si populaire par-delà l'Atlantique. Puis avec émotion et affection pour le soldat Mapple.
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Mon avis : Dans ce dernier roman, Amélie Nothomb semble avoir un besoin quasi vital d'un moment d'intimité et de vérité avec ses lecteurs, fidèles ou non. Elle nous offre une réflexion intelligente et personnelle sur ses thèmes récurrents.
- D'une part, sa relation conflictuelle avec la nourriture et l'apparence du corps. Son sentiment contradictoire envers les obèses : entre aversion pour la difformité de leur corps et ce qu'elle représente à ses yeux (gras, graisse, excès...) et son admiration pour leur courage et leur force (notamment face aux regards et aux moqueries des autres)...
- Et d'autre part, sa relation, à la fois simple et compliquée, avec "l'autre". La solitude. Ce qu'elle attend, ce qu'elle espère d'une relation quelle qu'elle soit. Pourquoi elle aime les relations d'encre et de papier, l'art de la correspondance. Il y a d'ailleurs, sur ce thème de la relation avec "l'autre", plusieurs pages extraordinaires...
Et ces deux questions, en toile de fond :
- Quel est le rôle de l'écrivain sur la vie des lecteurs ?
- Où est la frontière ?
Humour. Originalité. Simplicité. Intimité. Pudeur. Profondeur. Voilà ce que j'ai aimé dans Une forme de vie.
A lire également l'excellent article dans le magazine Lire septembre 2010.
N.B. : Je ne vous dirai pas où se cache le mot pneu. Mais nous avons de la chance, il y en a plusieurs...
Moka
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