dimanche 1 mai 2011

L'INDESIRABLE, de Sarah Waters (Denoël)

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L'INDESIRABLE
de Sarah Waters (Denoël)
Pays de Galles
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Rappel : déjà présenté sur ce blog en "octobre 2010"
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Sarah Waters : Sarah Waters est née en 1966 à Neyland, dans le Pays de Galles, puis s'installe à Londres. Elle obtient une thèse en Littérature Anglaise, puis devient libraire et enseignante. Son premier roman, "Tipping the Velvet" (Caresser le velours) sorti en 1998, évoque le sexe féminin (velours en argot) à l'époque victorienne. Il emporte un tel succès qu'il est adapté à la télévision. Son troisième roman, "Fingersmith" (Du bout des doigts), est également adapté à la BBC. Sarah Waters a été élue "auteur de l'année" par le Sunday Times en 2003 et reçoit le Prix des Libraires et le British Book Awards (Auteur de l'année 2002). Dans "The Night Watch", publié en 2006, elle évoque des personnages londoniens homosexuels dans les années 40.
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L'histoire : C'est la fin de la Première Guerre Mondiale. Une fête est donnée dans le village de Lidcote, dans le fin fond de Warwickhire. Les réceptions les plus importantes du village sont toujours données au manoir de Hundreds Hall, chez les Ayres, une famille fortunée. Le manoir impressionne énormément un petit garçon. Sa mère étant une amie d'une des domestiques, il aura le droit de pénétrer dans le lieu de ses rêves. Il gardera à jamais dans sa mémoire les images de ce luxe inaccessible.
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le petit garçon est devenu le Docteur Faraday. Il s'est installé dans le village de son enfance. Un jour, il est appelé au manoir de Hundreds Hall. Emu, il découvre alors un lieu délabré, un parc en total abandon, une bâtisse couverte de végétation, des pierres qui s'écroulent ; à l'intérieur du manoir, des pièces condamnées, et dans les autres, des tapisseries qui partent en lambeaux...
Le Docteur Faraday est ensuite conduit au chevet d'une domestique, l'unique domestique, une gamine d'environ treize ans, complètement terrifiée, terrorisée par... le manoir en lui-même.
Que vont vivre cette famille totalement désargentée mais toujours aussi fière, et ce médecin parvenu qui sera toujours fils de pauvre ? Intrigue victorienne dans l'Angleterre de 1947... Clins d'oeil à Daphné Du Maurier, aux soeurs Brontë et à Edgar Allan Poe...
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Mon avis : Ce roman mêle avec maîtrise et habileté : romantisme ; chronique sociale de l'Angleterre de la fin des années 1940 prise entre l'influence encore très importante de l'ère victorienne et entre la modernité naissante ; et regard sur les premiers pas de la psychiatrie autour des traumastismes de la guerre.
A travers cette histoire passionnante et haletante jusqu'aux derniers mots, on ne peut s'empêcher de retrouver l'ambiance des romans de Henry James (avec le personnage de Roderick), d'Edgar Allan Poe et de Daphné Du Maurier.
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Un livre remarquablement intelligent et diabolique...
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Moka
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