---PARTI TOT, PRIS MON CHIEN
de Kate Atkinson (Editions de Fallois)
Vit en Ecosse
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Kate Atkinson : Née en 1951, Kate Atkinson a suivi ses études de littérature à l'Université de Dundee et vit depuis de nombreuses années à Edimbourg.
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L'histoire :
Avril 1975, Leeds (Nord de l'Angleterre, Yorkshire). Tracy Waterhouse, toute jeune flic, et son collègue Ken Arkwright, sont appelés au quinzième étage d'un immeuble sans ascenseur. Leur fatigue laisse très vite place au choc. Dans un appartement, ils découvrent un enfant de quatre ans, seul au milieu de ce que l'on devine être un carnage...
Trente-cinq ans plus tard... Tracy Waterhouse a cinquante ans. Commissaire à la retraite, elle est aujourd'hui chef d'une équipe d'agents de sécurité pour le centre commercial Merrion de Leeds. Toujours célibataire, blasée, elle traverse sa vie comme un spectre, se gorgeant les veines de sucre et de gras. Ce jour-là, en quittant la caisse du supermarché, les bras chargés de courses, elle tombe sur Kelly Cross, prostituée, camée, voleuse, qui traine derrière elle sa petite fille avec une telle violence que Tracy, n'écoutant que son instinct, sans réaliser une seule seconde les conséquences de son geste, "achète" l'enfant à une droguée soulagée de se débarrasser d'un fardeau...
Ce même jour, de passage à Leeds, Jackson Brodie (héros récurrent de Kate Atkinson), détective privé retiré sans vraiment l'être, fait le point sur sa vie à la fois banale et compliquée. Lui vient d'arracher un pauvre chien des mains de son tortionnaire...
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Mon avis :
Tout commence comme une boîte de puzzle que l'on renverse sur la table. Les premières pièces sont les plus difficiles à mettre en place, puis, petit à petit, le tableau apparaît, et on refuse de le lâcher tant qu'il n'est pas terminé.
Pour cette histoire, c'est la même chose : les premières pages foisonnent d'anecdotes, de références, de souvenirs, de rappels aux actualités des années 70 (politique, culture, faits divers...). C'est totalement passionnant ! On s'y perd un peu, mais le lecteur est trop lié au destin épouvantable de ce gosse de quatre ans pour perdre le fil.
Un intrigue complexe très habilement construite. Les morceaux du puzzle s'assemblent au regard de nouveaux éléments, de nouveaux événements, et l'histoire nous tient en haleine de bout en bout sur un rythme nerveux et angoissant. Kate Atkinson nous offre une photographie caustique, intelligente, percutante, de la société britannique d'aujourd'hui. Tout y passe ! L'ensemble est saupoudré de quelques regards sans nostalgie vers le passé. On pourrait même soupçonner l'auteur de s'être fondue dans la crise existentielle de son héros.
Illustré de nombreuses citations de Shakespeare, Dickens, Emily Dickinson, et de références au théâtre et à la télévision britanniques, ce roman est une oeuvre littéraire parfaite et une merveille d'écriture. On quitte les personnages à regret. Lecture vivement recommandée !
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Moka
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