jeudi 27 octobre 2011

LA POESIE, LE SLAM, LES HAÏKUS - Paul Verlaine et Arthur Rimbaud

"Un coin de table"
par Henri Fantin-Latour en 1872
(Verlaine en bas à gauche et Rimbaud à sa gauche)

Les figures de Verlaine (1844 - 1896) et de Rimbaud (1854 - 1891) prolongent le type du poète maudit par leurs vies hors des normes sociales. Si Arthur Rimbaud reste comme le "voleur de feu", le voyant et l'aventurier éphémère de la poésie avec ses fulgurances et ses révoltes, Paul Verlaine, avec une oeuvre plus longue, est associé à la musicalité, au lyrisme mélancolique et à une sorte d'impressionnisme de par son art de la nuance.


Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.

Extrait de "Promenade sentimentale" de Paul Verlaine

D'un gradin d'or - parmi les cordons de soies,
Les gazes grises, les velours verts et les disques
De cristal qui noircissent comme du bronze au soleil -
Je vois la digitale s'ouvrir sur un tapis de filigranes
D'argent, d'yeux et de chevelures.

Extrait de "Fleurs" d'Arthur Rimbaud

 

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