jeudi 2 juin 2011

LES ECRIVAINS NEW YORKAIS : LE MOT DE MOKA


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New York (9 400 000 habitants) : Hollandaise en 1626, la colonie de la Nouvelle Amsterdam devint New York (en l'honneur du Duc d'York, le futur Jacques II*) quand elle passa aux Anglais en 1664. L'Indépendance des Etats-Unis et l'ouverture du Canal Erié en 1825 [canal reliant le lac Erié (Buffalo) à l'Hudson (Albany)] firent sa fortune. Les Tours Jumelles du World Trade Center (Twin Towers), visées par les attentats du 11 septembre 2001 étaient le symbole de la puissance économique de la ville.

* Jacques II (1633 - 1701), roi d'Angleterre, d'Irlande et d'Ecosse (sous le nom de Jacques VII), dynastie des Stuarts.

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La Littérature de New York est jeune, contemporaine. D'inspiration anglo-saxonne, afro-américaine, juive d'Europe de l'Est, elle est foisonnante, riche, et décrit une ville sans cesse en mouvement.

Lire les écrivains new yorkais, de naissance ou d'adoption, c'est plonger dans un univers hallucinant, à la fois merveilleux et effrayant. C'est plonger dans le tourbillon d'un monde parallèle attirant et repoussant, ludique et cruel.

Il est troublant de constater de nombreuses similitudes dans le regard que les auteurs new yorkais portent à la City. New York semble n'être bâtie que de paradoxes. La jungle impitoyable peut côtoyer le puritanisme américain le plus extrême. Il ne faut pas oublier qu'elle est une création de l'homme. Et qu'elle se compose donc du meilleur comme du pire.

Il y a la cité des lumières, des nuits ultra-branchées, du luxe, des privilèges, des rockers, des traders, de la jet-set, des élites économiques et intellectuelles. Cette cité-là est le rêve, elle donne le vertige.

Et puis, il y a la cité des émotions exacerbées, des fantasmes, des excès (alcools, drogues, sexe, vices, provocations). Cette cité-là est sur le fil du rasoir. Elle peut être à l'origine de créations extraordinaires, géniales. Elle peut aussi basculer dans la destruction, l'autodestruction, la folie, les cauchemars, les démons intérieurs, la violence, l'extrême pauvreté, la Cité Noire.

Les écrivains qui vivent à New York ne se voilent pas la face. Si la ville fascine et émerveille, elle est aussi le règne de l'individualisme, de la solitude, de la superficialité, de l'argent gagné trop vite, de la bassesse des luttes professionnelles, des stupidités administratives. A New York, il est difficile, voire quasiment impossible pour certains écrivains, de mener une vie familiale simple, paisible et durable.

Les attentats terribles du 11 septembre 2001 ont choqué et touché la planète entière. Tous les américains ont été anéantis. Mais les New Yorkais ont été meurtris dans leur chair. Et bien entendu, la Littérature New Yorkaise s'en est trouvée différente. Les auteurs aujourd'hui semblent vouloir renouer avec leurs origines, rechercher une paix intérieures que la Cité ne leur offrait plus, retrouver l'espoir, l'envie de se dépasser, d'être plus forts que l'ignominie. Certains dépeignent une forme de mélancolie au coeur de la reconstruction. New York se redresse dignement et reprend assurément un nouveau souffle.

Moka

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Références :
- Lectures d'auteurs new yorkais
- Magazine Lire Octobre 2010
- Magazine Lire Février 2011
- Magazine Muze Septembre 2006
- Magazine Muze Novembre 2007
- New York City Mag (Internet)
- La Littérature à New York au XXème siècle (Internet)
- New York dans la littérature (Wikipédia)
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