dimanche 26 juin 2011

LES ROMANS HISTORIQUES - "La Reine de Lumière"

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"La Reine de Lumière" de Mireille Calmel (Pocket)
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1494. Dans une sombre forêt du Vercors, la jeune Elora, fille adoptive de la baronne Hélène de Sassenage, découvre un cadavre décharné. Au lieu de s'enfuir terrorisée, Elora fouille sans sourciller le gilet de l'homme à terre pour récupérer le précieux message qu'il était venu porter. Car Elora n'est pas une enfant comme les autres : descendante de Mélusine, elle détient les savoirs et les pouvoirs d'une fée. En cet instant, Hélène de Sassenage est loin d'imaginer l'impact qu'aura ce meurtre sur sa destinée. Mais Elora, elle, le sait déjà : leur chemin tourmenté va les entraîner toutes les deux jusqu'à Rome, et le temps du bonheur ne reviendra qu'après bien du sang et des larmes... Des souterrains obscurs du Dauphiné aux dorures d'un Vatican sous l'emprise de la famille Borgia, une lutte à mort entre le Bien et le Mal emporte les personnages dans son tourbillon. Qu'ils soient brigand, duchesse, vagabond, pape ou sorcière, tous connaîtront la passion, le drame et l'amour avant de parvenir enfin à la résolution des mystères.

Dix ans plus tard, les enfants des protagonistes des trois tomes du "Chant des sorcières" suivent les traces de leurs parents. Elora poursuit l'oeuvre entamée par sa mère, Algonde, prisonnière du Furon. Les personnages se perdent et se retrouvent. La mort et les forces obscures de la prophétie sèment le trouble et la haine dans leurs coeurs et motivent leur destinée. Sans le concours d'une volonté féroce de se libérer d'une vie dont ils ne sont pas maîtres, nos héroïnes et héros s'oublieraient dans les méandres du désespoir. Le lecteur voyage de la France à l'Orient, de l'Italie à l'Egypte, et la quête fantastique de nos personnages prend tout son sens à travers une réalité historique travaillée et bien exploitée. Au-delà des méandres de l'âme, le combat entre sorcières, harpies, comtesses, barons, bandits et chevaliers, se fait cruel et sans scrupule. La psychologie des personnages s'affine toujours plus et Mireille Calmel soigne son contexte historique avec génie. Une légende, des créatures fantastiques : on y croit on s'y voit !

Ces deux derniers volets, clôturant la saga médiévale purement "calmélienne", ne trahissent en aucun cas la portée émotionnelle et historique de la trilogie. Nous nous délectons avec extase de la psychologie des personnages et de l'intrigue "romanesco-fantastique" qui nous transportent dans un monde d'amour et de cruauté à l'identification terrifiante par son évidence.

Lou


 

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